Ce qu’il faut retenir du discours de l’émir du Qatar
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani a prononcé un discours télévisé vendredi 21 juillet au soir. Très attendue, cette allocution a été retransmise en direct par la télévision nationale et reprise par les grands canaux d’information régionaux comme al-Jazeera.
Preuve de l’importance du moment, les chaînes d’information aux capitaux saoudo-émiriens comme al-Arabiya ou Sky News Arabiya ont elles aussi diffusé le discours du chef de l’Etat. D’une quinzaine de minutes, ce dernier a visé deux publics. D’abord, la population autochtone qatarie puis l’opinion arabe en général et celle du Golfe en particulier.
L'observatoire du Qatar sur la radio RTS suisse
Nabil Ennasri était l'invité de l'émission "Tout un monde" jeudi 20 juillet sur la radio suisse RTS. L'émission portait sur "l'offensive diplomatique du Qatar" à la faveur de la crise qui secoue la région du Golfe depuis le 5 juin dernier.
Son intervention est à réécouter à ce lien : https://www.rts.ch/play/radio/tout-un-monde/audio/offensive-de-communication-du-qatar?id=8774593#?station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da
Retour sur le colloque traitant de la crise du Golfe organisé à l'INALCO à Paris
Plusieurs dizaines de personnes ont participé à un colloque organisé par le Centre des études arabes et de développement (Casd) sur la crise que connaît la région du Golfe depuis le 5 juin dernier. Ce centre propose depuis quelques années des débats et conférences sur des sujets d'actualité traitant du Moyen-Orient.
Sous le thème "Crise du Golfe et blocus du Qatar : Racines, contexte et répercussions", les participants ont dressé un panorama des différentes facettes de la crise. Devant un public nombreux et averti, la pluralité d'horizons des différents intervenants a constitué une vraie plus value dans l'objectif de donner au public des clés de compréhension sur un thème qui peut paraître compliqué à saisir pour le plus grand nombre.
"Crise du Golfe : vers un possible règlement du conflit"
Nabil Ennasri a été interviewé dans le cadre d'un article du journal La Croix. Ses interventions portaient sur un possible règlement du conflit à la faveur d'un redéploiement des exigences des pays du blocus.
L'article est à lire à ce lien : http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Crise-Golfe-vers-possible-reglement-conflit-2017-07-20-1200864343
Scandale en Allemagne après que des réfugiés syriens aient été approchés pour participer à une manifestation anti-Qatar contre la somme de 100 euros
C'est une histoire rocambolesque que rapporte la presse allemande. Des réfugiés syriens, irakiens, égyptiens et maghrébins ont été approchés dans la ville de Hambourg par deux hommes d'affaires égyptiens pour participer à une manifestation anti-Qatar. Mais la somme d'argent qui leur a été promise (100 euros par participant) n'ayant pas été honorée, les manifestants se sont alors retournés contre les initiateurs en scandant des mots d'ordre pro-Qatar.
Cette histoire donne une indication du niveau auquel peuvent se rabaisser certains acteurs pour défendre leurs intérêts. Profitant de la détresse des réfugiés nombreux en Allemagne et ne bénéficiant que de peu d'échos auprès de la diaspora arabe installée Outre-Rhin, deux hommes d'affaires égyptiens ont souhaité mobiliser une mini foule pour démontrer combien le Qatar était mal perçu au delà de la région du Golfe. Cette pratique de soudoyer des personnes fragiles ou paupérisées ou même des intellectuels ou agents d'influence pour défendre les intérêts des pays du blocus (Emirats arabes unis en tête) est de plus en plus utilisée dans les pays occidentaux.
En France notamment, plusieurs manifestations ont eu lieu ces dernières semaines devant l'ambassade du Qatar à Paris sous le même mode opératoire. Un récent colloque a également été organisé avec des participants qui avaient tous en commun d'avoir écrit des articles ou ouvrages contre le Qatar et dont l'organisateur n'était autre que Mezri Haddad. Cet ancien laudateur du régime autoritaire de Ben Ali qui s'est reconverti dans le lobbying en faveur d'Abou Dhabi demeure aujourd'hui très actif dans la campagne de Qatar-bashing auprès des élites parisiennes. Cette fixation sur le Qatar l'a aussi rapproché du Front National dont un récent ouvrage a révélé la connexion financière avec les dirigeants des Emirats arabes unis. Preuve de cette convergence, une vidéo montre même Mezri Haddad faire le baise-main à Marine Le Pen lors d'une réunion au printemps dernier destinée à améliorer l'entrisme du parti frontiste auprès des banlieues et de la communauté arabe de France.
Sur l'opération avortée en Allemagne, des médias et militants sur les réseaux sociaux ont montré une séquence où l'on voit les manifestants mécontents piétiner les pancartes qui devaient initialement servir à rythmer la mobilisation contre la politique suivie par l'émir du Qatar. Visiblement échaudées par les promesses non tenues par les hommes d'affaires égyptiens qui avaient promis à un groupe de réfugiés la somme de 1000 euros à se répartir entre eux, les personnes concernées ont alors fait volte-face en proclamant des slogans en faveur du Qatar et de son gouvernement. Selon certains médias et militants, les autorités allemandes vont enquêter sur cette affaire de corruption qui visait à exploiter sans la moindre retenue la souffrance matérielle des réfugiés à des fins politiques.
Les pays du blocus tentent de faire pression sur la FIFA pour retirer au Qatar l'organisation du Mondial 2022
Alors que la crise entre le Qatar et les pays du Golfe a dépassé son 40e jour, le conflit se déplace sur le terrain sportif. Un article de la presse suisse fait état d'une volonté des quatre pays de faire pression sur la FIFA pour retirer au Qatar l'organisation de la Coupe du monde 2022.
C'est le site d'information suisse The Local qui rapporte l'information. D'après ses sources, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahrein et l'Egypte ont communément fait une demande auprès de l'organisation mère du football mondial afin de revenir sur sa décision prise à Zurich en décembre 2010 d'octroyer à l'émirat gazier le Mondial 2022. Cette requête aurait été introduite sur la base de l'article 85 du code de la FIFA qui permet pareille possibilité en cas d'urgence.
"Le Paris SG n'a pas à s'inquiéter du déficit budgétaire du Qatar"
Les propos du directeur de L'observatoire du Qatar cités par le quotidien Le Parisien ont été repris par un article de l'édition sportive du Figaro Sport.
Les renseignements américains confirment que les Émirats arabes unis sont à l'origine du piratage des sites qataris
Le prestigieux journal américain Washington Post révèle dans son édition du dimanche 16 juillet que le renseignement américain a confirmé que le piratage des sites informatiques qataris qui a eu lieu fin mai avait bien été orchestré par les Émirats arabes unis.
Cette information est centrale pour déterminer les causes d'un incident qui a été le prélude à la crise diplomatique que connaît la région du Golfe depuis le 5 juin.
Le directeur de L'Observatoire du Qatar cité par l'AFP suite à sa tribune dans Le Monde
Nabil Ennasri, directeur de L'observatoire du Qatar a été cité par l'AFP suite à sa tribune dans Le Monde.
La dépêche, reprise par certains médias francophones comme le journal Libération ou le magazine Jeune Afrique, mentionne notamment ce passage : "En fait, la crise couvait depuis 20l0 «quand le Qatar a basculé dans une diplomatie d’engagement» en faveur des révoltes du Printemps arabe, alors que les pays du Golfe y étaient hostiles, comme le rappelle Nabil Ennasri, directeur de l’Observatoire du Qatar, dans une récente tribune dans le quotidien français Le Monde."
L'intégralité de la dépêche est à lire à ce lien : http://www.liberation.fr/futurs/2017/07/02/crise-du-golfe-le-qatar-rejette-implicitement-les-demandes-de-ses-voisins_1580993
L'opinion algérienne s'insurge contre les déclarations de l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Alger qualifiant le mouvement Hamas de "terroriste"
Dans un entretien à la chaîne de télévision privée El Nahar diffusé le 12 juillet, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Alger, Sami ben Abdallah Salah, a violemment pris à parti le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) palestinien. Le qualifiant "d'organisation terroriste" qui met en place "des complots à partir des hôtels 5 étoiles au Qatar", les déclarations du diplomate ont suscité une vague d'indignation dans le pays.
L'Algérie est un des pays arabes qui s'est très tôt opposé à la vague de normalisation des relations avec Israël entamée en 1978 avec l'accord de paix entre Tel Aviv et Le Caire. Membre du "front du refus", le pays a maintenu cette politique de non reconnaissance de l'Etat hébreu qui fait, entre autres conséquences, que tous les ressortissants algériens sont interdits d'entrer en Israël et dans les territoires palestiniens. Cette politique a fait du peuple algérien un peuple qui a constamment soutenu le droit légitime pour le peuple palestinien de se défendre, fût-il par la lutte armée.