Nabil Ennasri

Nabil Ennasri

1016419925 le qatar veut investir 10 milliards eur dans dRéalisé jeudi 20 juin 2013 à l’Hôtel Royal Monceau à Paris, cet entretien croisé s’est fait en compagnie de Pierre Haski, co-fondateur du site www.rue89.com.

François Hollande se rend après-demain au Qatar en visite officielle. On a l’impression que la relation du Qatar avec lui est vécue avec moins d’intensité que lors de la présidence avec Nicolas Sarkozy. Qu’en pensez-vous ?

D’abord, rappelons que la relation entre la France et le Qatar est une relation ancienne, forte et solide dans plusieurs domaines. Nous cherchons dans notre relation avec la France la continuité. Depuis la présidence de Jacques Chirac, nous avons mené des projets très importants. Ceci a été prolongé sous Nicolas Sarkozy et se poursuit avec le président Hollande. Le Qatar voit la France comme un pays qui joue un rôle important sur l’échelle internationale : membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, force diplomatique et militaire, moteur principal en Europe, rôle culturel majeur, etc.

mardi, 03 septembre 2013 23:43

Consulting

Sans titre 24

Le Qatar est un pays à l’activisme déconcertant. Au niveau économique, c’est une terre où les opportunités sont nombreuses. Le PIB du pays a considérablement augmenté ; il a été multiplié par 10 en une décennie. L’émirat est aussi à la tête d’un fonds souverain considéré comme l’un des plus dynamiques au monde. Tous les clignotants économiques sont au vert et l’avenir s’annonce sous de beaux auspices. En prévision de la Coupe du monde de football qu’il organisera en 2022 et dans l'optique de diversifier son économie, le Qatar a décidé d’investir près de 200 milliards de dollars. Tous les secteurs économiques sont visés : la construction, les medias, la pétrochimie, les transports, l’industrie des hydrocarbures, l’aéronautique, les télécommunications, les infrastructures, l’eau, l’enseignement supérieur etc. Malgré sa récente intrusion dans le débat public, le Qatar reste quelque peu méconnu du grand public.

Souvent réduit à des clichés ou prisonnier de certains fantasmes, la perception de ce pays auprès de l’opinion reste entachée d’ignorance voire de méfiance. Ce déficit de connaissance touche également le monde de l’entreprise. C’est pour remédier à ce manque d’informations que je propose des formules d’accompagnement afin de mieux connaître le Qatar et ses opportunités. Si vous souhaitez bénéficier d’un consulting efficient, cet espace est fait pour vous. Vous pouvez me contacter via cette adresse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. A bientôt.

lundi, 02 septembre 2013 00:19

Le Qatar

2011, l'année des « printemps arabes ». Une curiosité nouvelle est née pour les pays qui en font partie. Cet ouvrage d'introduction et de réflexion sur le Qatar invite à la (re)découverte du pays à travers son histoire, sa société, sa politique, son économie, sa culture. Il offre une vision synthétique qui permet de mieux comprendre l'actualité immédiate.

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lundi, 02 mai 2011 13:47

L’énigme du Qatar

Le Qatar occupe une place à part sur l'échiquier du Moyen-Orient. Micro-monarchie hier inconnue du grand public, l'émirat jouit aujourd'hui d'un rayonnement international inversement proportionnel à la superficie de son territoire. Ce dynamisme impressionne et suscite beaucoup d'interrogations.

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Entretien réalisé avec Laurent Marchand, directeur adjoint de la rédaction du quotidien Ouest-France à Paris.

Dans quel contexte des relations France-Qatar se situe la visite de François Hollande ?

Le contexte est au beau fixe, en matière de relations politiques et diplomatiques. La France reste un partenaire privilégié du Qatar, tant dans les grands dossiers internationaux qu’au niveau bilatéral. Il y a une coopération militaire poussée, et au niveau économique il y a une volonté partagée de renforcer les liens. Dans les deux sens. En  termes d’investissements en France pour les Qataris qui souhaitent toujours diversifier leurs capitaux, mais aussi avec une demande d’expertise et de savoir faire des grandes entreprises françaises. Comme Total dans les hydrocarbures, ou Veolia et Vinci dans les projets d’infrastructures. Cela dans l’optique du mondial 2022 et tout ce que le Qatar est en train de faire pour construire de nouvelles villes et de nouveaux stades.

Le chercheur Nabil Ennasri et auteur de "L'Enigme du Qatar" (Editions Iris) était l'invité du journal de TV5-Monde .Interview réalisée en direct le samedi 22 juin à 12h30 :

lundi, 24 juin 2013 02:00

L’émir du Qatar quitte le pouvoir

Ce n’est plus qu’une question d’heures. L’émir du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, quitte le pouvoir pour le transmettre à son fils, Cheikh Tamim. Comme un prélude à l’annonce de cette passation, l’émir a réuni aujourd’hui les membres de la famille royale ainsi que ceux que l’on nomme « ahl al hali wal ‘aqd ». Ce derniers, qui représentent les principaux dignitaires de l’Etat et les membres importants des grandes tribus, sont uniquement convoqués lors des grandes décisions qui engagent l’avenir du pays. La tenue de cette assemblée marque la volonté réelle de l’émir d’engager son pays dans une réforme politique qui va bousculer le rapport de force au sein de la dynastie Al Thani.

Sans titre 16Débat qui s'est déroulé le lundi 24 juin 2013 en présence de : Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine, Nabil Ennasri, chercheur et auteur de L’énigme du Qatar, Jacques-Marie Bourget, écrivain.

 

Mardi 25 juin, l’émir du Qatar a annoncé la transmission du pouvoir au prince héritier, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, lors d’une courte allocution télévisée de sept minutes à l’adresse de son peuple. Même s’il ne renouvelle pas les fondements du régime, l’acte n’est pas insignifiant : c'est à tout le moins la première fois qu'un monarque du Golfe cède le pouvoir de plein gré alors qu’il est encore en capacité de gouverner.

Comme pour Al-Jazira, le Mondial 2022 ou la visite à Gaza, Cheikh Hamad suscite ainsi l’attention et replace son pays au centre de l’intérêt médiatique planétaire. Sur le papier, le pari est réussi : le passage de relais à Doha confirme cette singularité du Qatar.Elle ne doit bien sûr pas être surévaluée : elle n'est qu'une transition politique apaisée à la tête d’une monarchie dynastique. Ni les fondamentaux du régime, ni les grandes orientations de la diplomatie du pays n'en sont affectés en profondeur.

Pour la première fois dans l’histoire du Qatar, un émir a choisi d’abdiquer au profit de son fils. Que signifie ce geste politique ? Succession logique ou réponse à un besoin de changement ?

Cette transition a été pensée depuis plusieurs années. Lors d’un entretien avec le Financial Times en 2010, l’émir du Qatar avait affirmé qu’il préparait déjà son fils à la succession. C’est donc une décision symbolique mais attendue. Prince héritier depuis une dizaine d’années, Cheikh Tamim savait que son heure était proche.
Un certain nombre de raisons explique le passage à l’acte de l’émir : d’une part, Cheikh Hamad n’est plus très jeune et il fait aujourd’hui face à quelques problèmes de santé. D’autre part, il a cette sensation d’avoir mené le pays au terme de la mission qu’il s’était fixée.