Néanmoins, l'appétit de la firme dirigée par Akbar al-Baker risque de se heurter à des complications. La législation américaine prévoit en effet que tout opérateur souhaitant acquérir plus de 4,75% du capital doit obtenir en amont l'accord du conseil d'administration. Déjà actionnaire d'International Airlines Group (IAG), maison mère de British Airways elle même partenaire de American Airlines, Qatar Airways espère décrocher cette autorisation dans les prochaines semaines.
Malgré un climat économique tendu qui affecte 18 destinations soit l'équivalent de 50 vols par jour, la compagnie poursuit sa stratégie d'expansion en annonçant l'ouverture de nouvelles liaisons dans un délai plus court que prévu comme celles à destination de la Croatie ou d'Oman. Au cours du salon du Bourget, Qatar Airways a aussi raflé de nombreux prix décernés par l'agence Skytrax dont celui de "meilleure compagnie au monde". Mais comme l'exigence a un coût et que le patron du groupe ne s'autorise aucune fausse note, la firme a décidé d'annuler une commande de quatre Airbus de type A350-900 et ce, à cause des retards de livraison. Qatar Airways a pourtant été le premier client de ce nouveau gros porteur, dont la commande de 80 exemplaires date de la rencontre entre le cheikh Hamad (père de l'actuel émir) et Nicolas Sarkozy en mai 2007.