Du fait de l’attention médiatique, l’émirat a pris le train des réformes et a tenté, sur tous les sujets litigieux, d’apporter des réponses. Sur la question de la condition ouvrière par exemple, les autorités ont impulsé une série de mesures qui, si elles ne mettent pas encore le pays en conformité avec les standards des ONG internationales, n’en constituent pas moins de notables avancées pour les premiers concernés.
Quant à la question de l’alcool, il semblerait que l’émirat soit disposé à assouplir sa législation dans le sens d’un élargissement des possibilités de consommation lors du tournoi prévu à l’hiver 2022. Sans être totalement interdit, l’accès aux boissons alcoolisées est déjà strictement régulé, les autorités ne laissant la possibilité d’en bénéficier que dans les grands hôtels. Pour les expatriés non musulmans résidents au Qatar, il est également possible de s’en procurer via une procédure spéciale et ce, conformément à la législation islamique qui permet cette tolérance.
Pour ce qui est de la Coupe du Monde, Nasser al-Khater, secrétaire adjoint du Supreme Committee for Delivery & Legacy – l’instance qatarienne chargée de l’organisation du Mondial – a donné quelques indications sur les modalités de l’élargissement. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD) parue récemment, il a affirmé que « tout le monde sait que l’alcool ne fait pas partie de notre culture. Mais nous sommes un pays accueillant et ouvert. On n’y trouve pas autant d’alcool qu’ailleurs mais les fans qui le voudront pourront boire ».
Par contre, il a dans le même temps laissé entendre que les autorités seront intraitables contre tout abus, notamment pour les violences consécutives à une consommation excessive ou s’agissant des conduites de véhicule en état d’ébriété.