Trois ans après la guerre au Yémen, l’impasse pour l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis
Cela fait désormais trois ans jour pour jour que la guerre au Yémen a débuté. Malgré les déclarations grandiloquentes des responsables de la coalition arabe, le conflit s’est transformé en véritable Vietnam moderne pour Riyad et ses alliés.
Dans l’esprit de ses initiateurs, la guerre au Yémen débutée fin mars 2015 ne devait durer que quelques semaines. Confiant dans sa force de frappe et souhaitant démontrer à la face du monde sa capacité à asseoir son leadership sur la péninsule arabique qu’elle considère comme son pré-carré inviolable, l’Arabie Saoudite fanfaronnait à l’heure où de substantiels changements s’opéraient au plus haut niveau de sa hiérarchie dynastique.
Le Qatar déplore la mort de trois de ses soldats au Yémen
Le Qatar a annoncé avoir perdu trois de ses soldats au Yémen dans le cadre des opérations militaires de la coalition arabe. Lancée depuis mars 2015, cette dernière vise à rétablir l'autorité du président Abd Rabbo Mansour Hadi face à la contestation essentiellement menée par les forces rebelles houties.
C'est l'agence officielle QNA qui en a fait l'annonce dans la nuit de lundi à mardi. Citant un communiqué des forces armées du Qatar, l'agence a indiqué que trois hommes "sont tombés en martyr lundi" qui correspondait au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête du sacrifice et jour le plus sacré du calendrier musulman. Les circonstances exactes de leur mort n'ont pas été précisées.
Entretien de Nabil Ennasri avec La Libre Belgique : Le Yémen se prépare à une longue bataille
Entretien avec Nabil Ennasri réalisé par Vincent Braun, journaliste au quotidien belge La Libre Belgique.
Le Yémen se prépare au pire. Un millier de soldats qataris et deux cents véhicules blindés sont arrivés en renfort des troupes de la coalition armée dirigée par l’Arabie Saoudite. Une semaine après la mort de 60 soldats de l’alliance sunnite, les monarchies du Golfe et leurs alliés serrent les rangs autour de l’armée yéménite pour venir à bout de la rébellion houthiste chiite qui contrôle encore le nord du pays et la capitale Sanaa, un an après leur entrée dans la ville. C’est dans cette partie de ce pays pauvre du sud de la péninsule arabique que "les deux camps se positionnent pour un conflit majeur", note April Longley, spécialiste du Yémen à l’International Crisis Group, citée par l’AFP.
François Hollande au Qatar et en Arabie saoudite : les ressorts d'une coopération
Barack Obama a convoqué à Camp David pour les 12 et 13 mai un sommet des six membres du Conseil de coopération du Golfe pour discuter de la situation dans la région et des négociations sur le nucléaire iranien.
Le roi Salman d’Arabie saoudite, ainsi que la plupart de ses pairs de la péninsule arabique ne seront pas présents, signe de leur mécontentement persistant à l’égard du président américain. Les honneurs exceptionnels faits à François Hollande lors de sa tournée dans le Golfe et les quelques Rafale vendus doivent être interprétés dans ce contexte.