Le Qatar ambitionne de renforcer sa coopération avec la France
Trois mois après le début du blocus, le Qatar a émis le souhait de consolider son partenariat avec la France. Longtemps centrée sur le volet militaire, cette coopération bilatérale a ces dernières années pris un accent économique.
C’est au cours d’une nouvelle visite du ministre français des Affaires étrangères à Doha que l’émirat a déclaré vouloir renforcer sa relation bilatérale avec Paris. Quelques semaines après son dernier déplacement effectué en juillet, Jean-Yves Le Drian a en effet rencontré son homologue qatari, cheikh Mohamed ben Abdel Rahman al-Thani. Ce dernier a fait part de son « désir d'accroître la coopération économique » avec la France, tout en se disant « satisfait » de la coordination sécuritaire avec Paris selon les termes d’un communiqué officiel.
Le ministre des Affaires étrangères français débute une visite dans le Golfe
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian effectue du 14 au 16 juillet une tournée dans le Golfe. Ce déplacement le fera visiter le Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis ainsi que l'Arabie saoudite.
Cette visite est la première d'un ministre français dans la région depuis le début de la crise qui a commencé le 5 juin dernier. Dans la déclaration présentant cette mission, le Quai d'Orsay souhaite que le ministre "recueille les vues de ces pays et apporte la contribution de la France à la médiation engagée par le Koweït" qui reçoit le "plein soutien" du gouvernement français.
"Pourquoi le Qatar est-il détesté de ses voisins?"
Un article du site "20 minutes" dans lequel L'observatoire du Qatar apporte des éclairages sur les raisons de la montée des tensions entre les pays arabes du Golfe.
A lire ici : http://www.20minutes.fr/monde/2080359-20170605-pourquoi-qatar-deteste-voisins
Entretien avec un expatrié français vivant au Qatar : comment apprendre à vivre sous le blocus?
Depuis maintenant plus d'un mois, le Qatar est sous embargo de la part de ses voisins. L'observatoire du Qatar vous propose un entretien avec un expatrié français installé depuis quelques années dans le Golfe et qui vit actuellement à Doha. Son récit donne des éléments de compréhension sur le nouveau mode de vie auquel sont soumis les habitants du pays.
1) Bonjour Rayan. Vous travaillez dans une société de construction de BTP au Qatar. Que pouvez-vous nous dire sur la situation nouvelle depuis le blocus de lundi 5 juin dernier ?
"C'est le premier média à offrir une tribune aux opposants"
Tribune de Nabil Ennasri dans le journal La Croix sur la place qu'occupe Al Jazeera dans l'édifice diplomatique du Qatar et les raisons qui poussent les pays du blocus à vouloir la fermer.
"Pourquoi Al-Jazira gêne-t-elle les monarchies du Golfe ? L’avis de Nabil Ennasri". Spécialiste du Qatar, auteur de L’Énigme du Qatar (Éditions Armand Colin)
Arrivée de renforts militaires turcs au Qatar
Pour la troisième fois en deux semaines, des forces armées turques ont été déployées au Qatar. L’arrivée de ces nouveaux soldats est destinée à étoffer l’effectif de la base militaire permanente que la Turquie a installé dans l’émirat.
Le moment de la venue de ce nouveau contingent n’est pas anodin. En effet, alors qu’il ne reste que trois jours avant la fin de l’ultimatum adressé par le quartet (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte) au Qatar, la tension monte dans la région. Preuve de l’escalade verbale, certains médias saoudo-émiriens évoquent ouvertement la possibilité d’une action militaire en vue de forcer Doha à se plier aux exigences de ses voisins.
Recep Erdogan confirme son soutien au Qatar et juge "irrespectueuses" les exigences formulées par les auteurs du blocus
Recep Tayeb Erdogan a jugé "contraire au droit international" le blocus que l'Arabie saoudite, les Emirats, l'Egypte et Bahrein ont imposé au Qatar. Liée par un accord de défense stratégique avec Doha, la Turquie se révèle être l'allié du Moyen-orient le plus solide pour le Qatar.
En sortant de la grande prière à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr qui célèbre la fin du mois de Ramadan, le président turc s'est exprimé sur la liste des treize demandes formulées par Riyad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire. Ces exigences formulées quelques jours auparavant comprennent notamment la baisse des relations avec l'Iran, la fermeture de la chaîne al-Jazeera et l'interruption de la coopération militaire avec la Turquie.
La stupéfiante liste d’exigences que l’Arabie saoudite, les Emirats, le Bahreïn et l’Egypte adressent au Qatar pour lever le blocus
Vendredi 23 juin, Riyad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire ont adressé via le Koweït une surprenante liste de doléances au Qatar dans le but de mettre fin à la crise. Composé de treize points, le texte qui fait figure de demande de capitulation à l’adresse de Doha risque d’envenimer un climat régional de plus en plus critique.
Dans l’ordre, cette liste exige du Qatar les mesures suivantes :
1) La rupture de toute coopération militaire et sécuritaire avec l’Iran en abaissant le niveau des relations et en fermant la représentation diplomatique de Téhéran à Doha.
Déploiement des premiers militaires turcs au Qatar
Les premiers effectifs de l'armée turque sont arrivés dimanche 18 juin au Qatar. Leur débarquement fait suite à la décision du parlement d'Ankara le 7 juin dernier d'accélérer ce déploiement en vertu de l'accord stratégique de défense signé entre Recep Tayeb Erdogan et l'émir du Qatar en décembre 2014.
Le ministère de la Défense qatari a confirmé cette venue en indiquant que ces forces armées avaient effectué leur premier entrainement au sein de la katiba (brigade) Tarek ibn Ziyad située en banlieue de la capitale, Doha. Les médias locaux ainsi que la chaîne al-Jazira ont tourné en boucle les images de tanks et engins d'infanterie de l'armée turque traversant la ville et opérant des manoeuvres.
Intervention dans le journal de RFI sur les suites de la crise du Golfe
Nabil Ennasri était l'invité du journal de 13h sur la radio RFI dimanche 18 juin 2017. Son intervention est à écouter à ce lien :
http://m.rfi.fr/emission/20170618-nabil-ennasri-arabie-saoudite-emirats-qatar-quarantaine