Interview with Birol Baskan, specialist of the relationships between Turkey and Qatar
Birol Baskan is Assistant Professor at the Georgetown University School of Foreign Service in Qatar. He has published in numerous academic journals such as Politics and Religion, Insight Turkey, Arab Studies Quarterly, Comparative Political Studies, and International Sociology. He is the author of From Religious Empires to Secular States (2014) and Turkey and Qatar in the Tangled Geopolitics of the Middle East (2016).
1. The relations between Qatar and Turkey are marked by a solid alliance that has been gradually woven over the last 15 years with a dramatic acceleration of these since the beginning of the Arab Spring. In your opinion, what are the main elements that motivate this relationship? And what are its limits?
As I recount in my book, in the post-9/11 period Turkey and Qatar had become active players in the Middle East. The regional context was conducive and the two states had internal reasons to be active. Both states had not only employed similar foreign policy strategies, but also come to align their positions on almost all major regional issues. The military coup in Egypt further brought Turkey and Qatar closer as the two states became increasingly isolated in the region. Even though Turkey and Qatar were able to partly break this isolation, the relations between the two have already gained its own inertia and internal dynamics and therefore grown stronger.
Avec la fin de la chaîne Al Arab, quel avenir pour les médias du Golfe?
« Nous avons reçu une notification concernant l'arrêt définitif de la chaîne », a indiqué un employé qui avait été recruté au poste de correspondant du média à Riyad. D'après lui, les responsables d'Al Arab News Channel (plus connu sous son abréviation "Al Arab") ont fait part, dans une note interne, qu'il était temps d'annoncer l'arrêt définitif du projet. Tous les employés de la chaîne ont reçu un courrier électronique envoyé le 6 février du directeur des ressources humaines les informant que « le moment est venu de prendre une décision définitive concernant l'avenir du canal ». Le texte se terminait par la formule « par conséquent et malheureusement, la direction a décidé de cesser son fonctionnement avec un effet immédiat ».
Selon des sources concordantes, une centaine de personnes était encore payée par la chaîne au début du mois. Al Arab qui avait débloqué des moyens financiers importants, comptait en 2015 jusqu'à 280 collaborateurs répartis dans 30 pays.
Après la visite de Recep Erdogan, la Turquie souhaite renforcer sa présence dans le Golfe
Le président turc Recep Tayyip Erdogan termine actuellement une visite à Doha au cours de laquelle il a rencontré l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Il s’agit de la troisième visite d’Erdogan au Qatar et la quatorzième rencontre entre les deux hommes depuis l'arrivée à la tête de l'Etat du dirigeant turc en août 2014. Accompagné d’une imposante délégation ministérielle et d’hommes d’affaire, ce déplacement se place dans le cadre d’une tournée régionale destinée à renforcer les relations bilatérales avec les Etats arabes du Golfe.
Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un important voyage auprès des principaux pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Celui-ci a commencé à Bahreïn suivi de l’Arabie saoudite et doit finir au Qatar pour une durée de deux jours. Au Bahreïn et en Arabie Saoudite, Recep Tayyib Erdogan a été accueilli par les plus hautes autorités, notamment à Riyad où en plus du roi Salman il a eu des entretiens avec le prince héritier Mohamed ben Nayef et le ministre de la Défense Mohamed ben Salman. Preuve de l'importance de ces déplacements notamment sur le plan de la coopération militaire et sécuritaire, le président turc était accompagné du chef de l’état-major Hulusi Akar et du chef des services de renseignements Hakan Fidan.
Le Qatar abolit officiellement la "Kafala" : une première pour le Golfe
Les autorités du Qatar ont annoncé mardi 13 décembre la fin du système de la « Kafala ». Après un certain retard, la loi approuvée le 27 octobre 2015 portant sur la modification des dispositions en matière du droit du travail des étrangers entre en vigueur. Ce changement législatif qui vise à améliorer les conditions de résidence des travailleurs va définitivement enterrer ce système controversé et décrié par les organisations de défense des droits de l’homme. Cette modification revêt une importance centrale puisqu’il clôt un processus de réformes engagé depuis plusieurs années. Très attendues, ces nouvelles dispositions concernent plus de deux millions de travailleurs étrangers dont un grand nombre sont originaires du sous-continent indien. Décryptage.
Le ministre qatari du Travail, Issa ben Saad al-Jafali al-Nouaimi a déclaré le 13 décembre que les règles de la « Kafala » seraient officiellement abolies à compter du 14 décembre 2016. Ce système mis en place depuis les indépendances fait l'objet d'un faisceau de critiques en particulier depuis la nomination du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Maintenant un rapport de subordination entre l'employeur et l'employé, ce dispositif est décrié par les organisations de défense des droits humains qui voient en lui l'une des sources des abus qui confinent de très nombreux ouvriers (surtout asiatiques) dans une situation de grande précarité.
Les pays du Golfe détiennent le triste record de plus grands pollueurs au monde par habitant
Selon un récent rapport, le Qatar, le Koweït, les Emirats arabes unis et Oman se classent dans le top 10 des pays dont l’empreinte carbone est la plus élevée par habitant.
Si tout le monde sait que les plus gros pollueurs de la planète sont la Chine et les États-Unis avec respectivement 10,33 et 5,3 gigatonnes (milliards de tonnes) de dioxyde de carbone (CO2) rejetés dans l’atmosphère, le classement est différent si l’on prend comme unité de mesure les émissions de gaz carbonique par habitant. Selon cette méthode de calcul, les poids lourds de l’économie mondiale sont loin d’arrivés en tête et de manière surprenante, on observe que ce sont les petits Etats pétroliers ou de petites îles qui sont sur le podium.
Golfe : des centaines d'ouvriers étrangers sans salaires depuis des mois
Des centaines d'ouvriers étrangers, employés au Qatar par une entreprise de travaux électriques, sont sans salaires depuis quatre mois, a indiqué mardi l'un des chefs de la communauté indienne.
Ces travailleurs veulent rencontrer l'ambassadeur d'Inde à Doha pour parler de leurs difficultés, a déclaré à l'AFP Arvin Patil de l'association de bienfaisance Indian Community Benevolent Forum. Les travailleurs seraient employés par une compagnie basée à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis.
Le Qatar inaugure la plus grande "cité" du pays
Le Qatar a officiellement ouvert, dimanche 1ernovembre, la plus grande cité du pays destinée à héberger près de 70.000 travailleurs étrangers en vue de la Coupe du monde 2022.
"Labour City" a été inaugurée par le Premier ministre Abdullah ben Nasser al-Thani et le ministre du Travail Abdullah ben Saleh Mubarak al-Khulaïfi lors d'une cérémonie dans la capitale. Il s’agit de la cité la plus grande de l’émirat. Le complexe, qui vient d’accueillir ses premiers pensionnaires, a une capacité d’accueil de 68.640 personnes. Il est équipé de nombreuses infrastructures dont un stade de cricket de 24.000 places. Cette cité est constituée de 55 bâtiments comprenant notamment un centre commercial, une clinique et la deuxième plus grande mosquée du Qatar. Les coûts de construction ont été estimés à 750 millions d'euros.
Entretien de Nabil Ennasri avec La Libre Belgique : Le Yémen se prépare à une longue bataille
Entretien avec Nabil Ennasri réalisé par Vincent Braun, journaliste au quotidien belge La Libre Belgique.
Le Yémen se prépare au pire. Un millier de soldats qataris et deux cents véhicules blindés sont arrivés en renfort des troupes de la coalition armée dirigée par l’Arabie Saoudite. Une semaine après la mort de 60 soldats de l’alliance sunnite, les monarchies du Golfe et leurs alliés serrent les rangs autour de l’armée yéménite pour venir à bout de la rébellion houthiste chiite qui contrôle encore le nord du pays et la capitale Sanaa, un an après leur entrée dans la ville. C’est dans cette partie de ce pays pauvre du sud de la péninsule arabique que "les deux camps se positionnent pour un conflit majeur", note April Longley, spécialiste du Yémen à l’International Crisis Group, citée par l’AFP.
Le Festival annuel du Halal ouvre ses portes à Doha
Le quatrième festival annuel « Halal Festival » s’ouvre aujourd'hui dans la capitale qatarie pour une durée de 10 jours.
Ce festival qui se tiendra dans le village culturel Katara, vise à relancer et à réintroduire la culture et la tradition nomade de l’élevage d’animaux ainsi que la protection du patrimoine traditionnel gastronomique. Les nombreuses attractions, telles qu’une présentation de la vie nomade, une vente aux enchères, des concours et compétitions rassemblant plus de 450 professionnels venant des quatre coins du Golfe font de ce festival l’un des plus visités et des plus attractifs de la région.
Le prince saoudien Mohamed ben Nayef en visite à Doha
Hier mardi 10 février, ministre de l'Intérieur et second prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed bin Nayef ben Abdul Aziz, effectuait une visite à Doha et a rencontré l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani.
Cette visite à l’étranger est la première d’un représentant saoudien depuis l’arrivée au pouvoir du roi Salman ben Abdul Aziz le 23 janvier dernier. Il a été question des relations bilatérales entre les deux pays ainsi que de la situation sécuritaire dans la région.
Lors de sa visite à Doha, le prince Mohammed ben Nayef a déclaré que "les deux Etats entretenaient des relations fraternelles solides et qu’il mettra en œuvre les moyens de les renforcer dans divers domaines pour servir les intérêts des deux pays et des deux peuples".