L’organisation régionale a pris cette décision en raison de « la poursuite des actions hostiles des milices [du Hezbollah], qui recrutent les jeunes [du Golfe] pour perpétrer des actes terroristes », selon son secrétaire général, Abdellatif Ibn Rached al-Zayani. Cette mesure s’inscrit dans un contexte de fortes tensions entre ces monarchies et le Hezbollah, accusé de servir les intérêts de l’Iran et de s’ingérer dans les affaires des pays arabes. La tension s’est cristallisée autour du conflit en Syrie où l’Iran et le Hezbollah soutiennent le régime de Bachar al-Assad, combattu depuis cinq ans par une rébellion en partie appuyée par les monarchies du Golfe.
Cette brusque montée des périls intervient à un moment où l'un des fondateurs du Hezbollah, Sobhi al-Tofayli a fortement critiqué la campagne meurtrière de la Russie en Syrie. La considérant comme criminelle puisqu'elle n'épargne ni civils ni écoles et hôpitaux, al-Tofayli a même appelé à une solidarité inter-arabe afin de soutenir le peuple syrien dans sa lutte légitime pour accéder à la liberté. Depuis le début de la révolte syrienne, ce dernier fustige le fourvoiement du mouvement chiite libanais qui a trahi ses principes en privilégiant défendre un régime sanguinaire au détriment de la cause des peuples arabes et de la Palestine.
Plus généralement, on remarque en Europe une inquiétante convergence. Le régime de Bashar al-Assad est soutenu par l'ensemble des mouvements populistes et d'extrême-droite. En France, Marine Le Pen n'a jamais fait mystère de ce soutien et plus récemment, le mouvement raciste Pegida en Allemagne défilait avec des pancartes à l’effigie du dictateur syrien.
La branche armée du Hezbollah est inscrite depuis 2013 sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.
Le CCG comporte l'Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, le sultanat d'Oman, le Koweït et Bahreïn.