Cette apparente détente est due principalement aux efforts de l'émir du Koweït qui n'a pas ménagé ces efforts ces dernières semaines en se rendant auprès de ses différents voisins. Cet "accord" est aussi dû en partie à la volonté de l'Arabie Saoudite de mettre en place un front commun des pays du Golfe afin de contrer la menace existentielle incarnée par la descente aux enfers en Irak et qu'illustre le péril de l'émergence de l'Etat islamique. D'après Jaber Al Harmi, rédacteur en chef du quotidien qatari "Al Sharq", cette détente vise aussi à préserver la cohésion du Conseil de coopération du Golfe soumis à sa plus grave crise interne depuis sa création en 1981. Les Etats du Golfe se sont également accordés pour que le prochain sommet, prévu en décembre, ait lieu à Doha.
Il n'est pas certain que ce retour des ambassadeurs mette un terme aux tensions qui opposent le Qatar à ses voisins. Le retour des ambassadeurs se fait au lendemain d'un boycott décidé par les Emirats et Bahreïn ainsi que par l'Egypte de plusieurs compétitions sportives organisées à Doha. De même, la récente décision du gouvernement des Emirats d'inscrire des dizaines d'associations du mouvement islamique mondial dans la liste des organisations "terroristes" et dont certaines sont basées à Doha démontrent que la crise couve encore.