La Fédération internationale de Handball (IHF) a décidé de refuser le retour des sélections des Emirats arabes unis et du Bahreïn après leur souhait initial de boycotter le Mondial au Qatar.
C'est une affaire qui illustre l'instrumentalisation du sport à des fins de confrontation politique. Au début du mois, les fédérations des Emirats arabes unis et du Bahreïn avaient exprimé leur volonté de ne pas participer au Mondial de Handball qui aura lieu du 30 janvier au 15 février à Doha. Prétextant des mesures "techniques", il ne faisait guère de doute que ce retrait entrait dans la "guerre froide du Golfe" qui oppose le Qatar à ses voisins. Le boycott des deux fédérations venaient en effet clore un lourd passif avec le Qatar avec lequel les relations diplomatiques avaient été rompues depuis mars 2014.
Mais suite à "l'accord de Riyad" qui a permis, sous l'égide saoudienne, de détendre les relations et de revenir à une situation plus ou moins normale entre les différents Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abou Dhabi et Manama ont voulu faire preuve de bonne volonté en revenant sur leur décision de boycotter cette Coupe du monde. C'est cette réintégration que l'IHF a refusé lors de sa réunion organisée il y a quelques jours à Herzogenaurach en Allemagne. L'IHF a même condamné les deux fédérations à une amende de 100 000 Francs suisses pour ce retrait unilatéral.