La plainte pour "travail forcé" contre Vinci au Qatar classée sans suite par la justice française
La plainte qu'une ONG avait déposée en 2015 contre le géant du BTP Vinci a été classée sans suite par le parquet de Nanterre dans une décision rendue publique mardi 6 février. Ce dénouement clôt un feuilleton judiciaire qui avait mis le groupe français sur la sellette pour "travail forcé".
Très active dans le domaine du respect aux travailleurs et de dénonciation des "crimes économiques", l'ONG Sherpa avait déposé en mars 2015 une plainte contre l'entreprise Vinci Construction Grands Projets et sa filiale QDVC basée au Qatar. Le groupe, qui est l'un des plus actifs dans l'émirat en terme de construction d'infrastructures immobilières, avait été bousculé par une telle démarche, réfutant les accusations de "travail forcé", "recel" et "réduction en servitude" portées contre lui.
Le Qatar renforce ses relations avec Oman
Isolé par ses voisins immédiats, le Qatar cherche à renforcer ses relations avec les pays du Golfe qui n'ont pas rompu avec lui. Oman, qui a permis à Doha de contourner le blocus maritime par l'ouverture de ses ports, constitue l'un des alliés privilégiés de l'émirat gazier dans un contexte de crise régionale de plus en plus tendu.
Dimanche 28 janvier, le Qatar et Oman ont signé un mémorandum d'accord pour le développement des investissements et du commerce bilatéraux. Conclu à Mascate, cet accord porte notamment sur le secteur agricole et la coopération logistique et des infrastructures. Patronnant l'importante délégation de son pays, le ministre qatari des Municipalités Mohamed ben Abdallah al-Rumayhi a salué la bonne santé des "relations stratégiques" entre les deux Etats tandis que son homologue omanais de l'Agriculture, Fouad al-Sajwani a affirmé que les relations solides bilatérales s'inscrivent dans un partenariat multiforme qui fait converger les intérêts des deux parties.
Comment le Qatar compte doper son industrie du tourisme en cinq ans ?
L’objectif paraît ambitieux mais les autorités comptent mettre les moyens pour y parvenir. Dans le cadre de son projet national de développement du tourisme, le Qatar a décidé d’impulser un « nouveau chapitre » visant à doubler le nombre de ses visiteurs en l’espace de cinq ans. Dans l’œil du cyclone depuis le début de la crise qui l’oppose à ses voisins, Doha voit dans cette stratégie une manière de desserrer l’étau du blocus et de capter un nouveau levier de croissance.
Divulguée par un communiqué de la Qatar Tourism Authority (QTA) début octobre, l’information a certainement dû réjouir les amoureux des balades dans le désert. L’agence gouvernementale chargée de la promotion du Qatar à travers le monde engage en effet un plan destiné à placer l’émirat comme nouveau hub touristique régional.
Le Qatar pourrait acquérir le système antiaérien russe S-400
La crise du Golfe dope les possibilités de vente d'armes. Dernier exemple en date, l'interêt porté par le Qatar au système antiaérien russe S-400.
C'est une information qui, si elle venait à être concrétisée, réaménagerait le jeu d'alliances dans le Golfe. Dans les tuyaux depuis peu, plusieurs informations concordent pour affirmer que le Qatar opterait pour l'achat d'un système antiaérien de fabrication russe.
Suite au tollé international, le Louvre Abou Dhabi retire une carte du Golfe qui avait rayé le Qatar et une partie d'Oman
Suite au tollé international suscité par la diffusion d'une carte du Golfe exposée au Louvre d'Abou Dhabi mais qui en falsifiait les données géographiques, l'administration du musée français a préféré faire marche arrière et retirer l'oeuvre polémique.
Il a fallu la mobilisation de la presse étrangère et notamment occidentale pour inciter la direction du plus prestigieux des musées français à sortir du silence. Plusieurs jours après le début de la polémique, le Louvre Abou Dhabi a en effet "remplacé" la carte de la péninsule arabique qui avait défrayé la chronique. Invoquant une "négligence", le communiqué dont l'AFP a diffusé certains extraits permet au Louvre d'éteindre un scandale dont il se serait bien passé, à peine deux mois après son inauguration en grandes pompes par le président Emmanuel Macron.
Le Louvre d’Abou Dhabi expose une carte de la région du Golfe qui raye le Qatar
C’est un nouvel épisode montrant la prégnance de la crise qui oppose le Qatar à ses voisins. Inauguré il y a quelques semaines par le président français, le Louvre d’Abou Dhabi est au coeur d’une polémique suite à une information faisant état de l’exposition d’une carte de la région du Golfe non conforme à la réalité.
C’est une révélation faite par le chercheur américain Simon Henderson dans un article publié sur le site du think tank The Washington Institute for Near East Policy (Winep). Dans son analyse où il expose sa vision de la crise dans le Golfe, l’auteur note que les autorités des deux émirats rivaux font souffler le chaud et le froid.
Revirement à Washington dans la crise du Golfe : Donald Trump salue les efforts du Qatar dans la lutte contre le terrorisme
C'est une forme de revirement de la posture des Etats-Unis dans la crise du Golfe. Suite à un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etats, la Maison-Blanche a fait état d'une convergence de vue entre Doha et Washington sur plusieurs dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme. Un virage qui permet d'espérer une forme de détente dans la crise actuelle.
Publié lundi 15 janvier, le communiqué de la Maison-Blanche constitue un évènement qui est de nature à faire bouger les lignes dans la crise que vit la région du Golfe depuis juin dernier. Alors qu'il avait été en pointe dans la dénonciation du Qatar - accusant même Doha d'être un soutien du terrorisme - Donald Trump a en effet pris le contre-pied de ses déclarations précédentes.
Vive tension dans le ciel du Golfe
Lundi 15 janvier, les Emirats arabes unis ont affirmé qu'un de leurs avions civils avait été intercepté par des chasseurs qataris. Aussitôt démentie par le Qatar, cette affirmation tombe quelques jours à peine après l'annonce par Doha qu'un bombardier émirien avait violé son espace aérien.
La crise entre le Qatar et ses voisins s'enfonce. Lundi 15 janvier au matin, plusieurs journaux des pays du Golfe titraient sur l'annonce par l'autorité de l'aviation d'Abou Dhabi qu'une liaison aérienne à destination du Bahreïn avait été interceptée par des avions de chasse qataris. Suscitant d'intense remous sur les réseaux sociaux, cette information - si elle avait été avérée - aurait incontestablement fait grimper d'un cran le niveau de tension entre des pays qui se livrent une bataille médiatique et psychologique impitoyable.
How a Saudi media is spreading lies about Switzerland
Here is a new example of the media war that the countries of the blockade against Qatar are carrying out. Taking advantage of the nagging accusations that Doha would support terrorism, a Saudi media outlet has relayed a hoax claiming that the Swiss government has launched "an investigation into Qatar's support for terrorist organizations".
On Tuesday January 9, "Infographic_ksa" tweeted a scoop that seems to be of major importance in terms of counterterrorism by the European countries. Informing its 320,000 followers, the media reported that the "Swiss government has begun an investigation into Qatar's support for terrorist organizations." The tweet goes on to say that this investigation is being conducted "in several capitals around the world, targeting suspicious personalities and companies".
Comment un média saoudien s’est rendu coupable d’un mensonge à propos de la Suisse
C’est une nouvelle illustration de la guerre médiatique que livrent les pays du blocus au Qatar. Profitant des accusations lancinantes présentant Doha comme un sponsor du terrorisme, un média saoudien a cru bon de relayer un hoax affirmant que le gouvernement suisse avait lancé "une enquête au sujet du soutien du Qatar à des organisations terroristes".
Mardi 9 janvier, le compte Twitter « Infographic_ksa » publie un scoop qui semble revêtir une importance majeure dans le lourd dossier de la lutte des Etats européens contre le fléau du terrorisme. Informant ses quelques 320 000 followers, le média annonce que le « gouvernement suisse a débuté une enquête au sujet d’un soutien du Qatar à des organisations terroristes ». Le tweet poursuit en affirmant que cette investigation se mène « dans plusieurs capitales à travers le monde, visant des personnalités et des sociétés suspectes ».