Qatar Airways est-elle en passe de signer un accord de sponsoring avec la FIFA?
C’est une rumeur qui agite la planète football depuis quelques jours. Alors que la maison mère du football mondial ne dispose plus de partenaire évoluant dans le secteur aérien depuis le retrait de Emirates suite au Mondial 2014, Qatar Airways semble sur le point de finaliser un accord de sponsoring qui renforcerait sa présence symbolique dans l’univers du ballon rond.
Selon une source proche de la FIFA qui a lancé l’alerte, la compagnie qatarie et la FIFA devraient annoncer leur décision au cours du mois de mai. L’enjeu du deal : un sponsoring lucratif qui permettrait à la fédération internationale d’engranger 25 millions de dollars par an sur une durée de quatre années. La somme est loin d’être négligeable et ce faisant, la FIFA décrocherait sous l’ère de Gianni Infantino un troisième partenaire après avoir recruté deux enseignes chinoises, Wanda et Hisense.
Avec la fin de la chaîne Al Arab, quel avenir pour les médias du Golfe?
« Nous avons reçu une notification concernant l'arrêt définitif de la chaîne », a indiqué un employé qui avait été recruté au poste de correspondant du média à Riyad. D'après lui, les responsables d'Al Arab News Channel (plus connu sous son abréviation "Al Arab") ont fait part, dans une note interne, qu'il était temps d'annoncer l'arrêt définitif du projet. Tous les employés de la chaîne ont reçu un courrier électronique envoyé le 6 février du directeur des ressources humaines les informant que « le moment est venu de prendre une décision définitive concernant l'avenir du canal ». Le texte se terminait par la formule « par conséquent et malheureusement, la direction a décidé de cesser son fonctionnement avec un effet immédiat ».
Selon des sources concordantes, une centaine de personnes était encore payée par la chaîne au début du mois. Al Arab qui avait débloqué des moyens financiers importants, comptait en 2015 jusqu'à 280 collaborateurs répartis dans 30 pays.
L'émir du Qatar en visite à Riyad
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad ben Khalifa al-Thani a effectué une visite d'Etat en Arabie saoudite mardi 17 février. C’est le troisième leader du Golfe à se rendre à Riyad cette semaine après l'émir du Koweït et le prince héritier d'Abou Dhabi.
Le roi Salman ben Abdul Aziz d'Arabie saoudite a rencontré cheikh Tamim au palais royal de la capitale saoudienne, une entrevue au cours de laquelle ils ont discuté des relations bilatérales ainsi que les développements régionaux et internationaux.
Cette entrevue intervient après la visite, la semaine dernière,du second prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed bin Nayef ben Abdul Aziz à Doha. Cette visite à l’étranger était la première d’un représentant saoudien depuis l’arrivée au pouvoir du roi Salman ben Abdul Aziz le 23 janvier dernier. Elle semble indiquer une réelle volonté des nouvelles autorités de Riyad de se rapprocher de Doha et d'en faire un interlocuteur privilégié dans la scène du Golfe.
Al Arab : Le prince saoudien al-Walid lance une nouvelle chaîne d’informations en continu
Nouvelle arrivée dans le monde très concurrentiel des chaines d'information en continu du monde arabe, Al Arab News Channel souhaite se frayer un chemin entre les deux grandes majors du secteur, Al Jazeera et Al Arabiya.
Al Arab News Channel a commencé à émettre dimanche 1er février 2015 depuis la capitale bahreïnienne, Manama. La date de lancement a été reportée à plusieurs reprises (la dernière fois avait été prévue en décembre 2014). Cette nouvelle chaîne d’informations continue dont le propriétaire est le milliardaire saoudien, le prince al-Walid ben Talal ben Abdelaziz al-Saoud, vise à contester le leadership d’Al Jazeera dans la région. Au cours d’une conférence de presse datant du 13 décembre 2011, au siège de son groupe Kingdom Holding, le prince Al Walid, neveu du défunt roi Abdallah, a affirmé que « la chaîne Al Arab a pour ambition d’accompagner le Printemps arabe et de contribuer à la promotion de la liberté d’expression et de la presse dans le monde arabe par une couverture objective, équilibrée et crédible ». Le prince saoudien renchérit en précisant que « la région connaît des changements dramatiques, en passe de se poursuivre et de provoquer des développements importants, qu'Al Arab News Channel va accompagner ».
La Fédération internationale de Handball rejette la réintégration des Emirats et du Bahreïn pour le Mondial 2015 au Qatar
La Fédération internationale de Handball (IHF) a décidé de refuser le retour des sélections des Emirats arabes unis et du Bahreïn après leur souhait initial de boycotter le Mondial au Qatar.
C'est une affaire qui illustre l'instrumentalisation du sport à des fins de confrontation politique. Au début du mois, les fédérations des Emirats arabes unis et du Bahreïn avaient exprimé leur volonté de ne pas participer au Mondial de Handball qui aura lieu du 30 janvier au 15 février à Doha. Prétextant des mesures "techniques", il ne faisait guère de doute que ce retrait entrait dans la "guerre froide du Golfe" qui oppose le Qatar à ses voisins. Le boycott des deux fédérations venaient en effet clore un lourd passif avec le Qatar avec lequel les relations diplomatiques avaient été rompues depuis mars 2014.
Mais suite à "l'accord de Riyad" qui a permis, sous l'égide saoudienne, de détendre les relations et de revenir à une situation plus ou moins normale entre les différents Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abou Dhabi et Manama ont voulu faire preuve de bonne volonté en revenant sur leur décision de boycotter cette Coupe du monde. C'est cette réintégration que l'IHF a refusé lors de sa réunion organisée il y a quelques jours à Herzogenaurach en Allemagne. L'IHF a même condamné les deux fédérations à une amende de 100 000 Francs suisses pour ce retrait unilatéral.
Les Emirats arabes unis mettent l'UOIF et 85 autres mouvements dans la liste d'organisations terroristes
Dans le cadre de sa nouvelle loi luttant contre le terrorisme, le gouvernement des Emirats arabes unis vient de désigner 86 organisations considérées comme "terroristes". Cette liste comprend des structures aussi diverses que l'Etat islamique, Jabhat Al Nusra (filiale syrienne d'Al Qaïda), les Frères musulmans ou la Fédération des organisations islamiques en Europe ainsi que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Cette liste a de quoi surprendre. En effet, la différence est radicale entre des organisations qui sont établies en Europe depuis des décennies et dont l'essentiel du champ d'activité regroupe le travail communautaire, le champ de la citoyenneté ou la solidarité internationale (comme l'UOIF) et l'Etat islamique dont les pratiques sectaires et violentes ne sont plus à démontrer.
Pourquoi les Emirats, Bahreïn et l'Egypte boycottent les évènements sportifs au Qatar?
Ces derniers jours, les annonces sur le retrait de la participation de certains pays à des compétitions sportives organisées au Qatar se sont multipliées.
La semaine dernière, ce sont les Emirats arabes unis et le Bahreïn qui ont annoncé leur refus de participer au Mondial de Handball qui se tiendra à partir du 15 janvier 2015 au Qatar.
Entretien avec Jamal Abdullah, Docteur en droit des relations internationales, spécialiste des affaires du Golfe et de la politique étrangère du Qatar
1 / Comment interprétez-vous le récent départ de plusieurs figures des Frères musulmans de Doha? Est-ce l'amorce d'un divorce profond entre la confrérie et le Qatar ou une manœuvre de l'émirat pour soulager la pression qui pèse sur lui?
Il y a deux interprétations. La première est liée à l’hypothèse qui concerne le départ volontaire de ces personnes qui sont de hauts cadres de la confrérie des Frères musulmans.En revanche, nous avons toujours l’hypothèse de leur départ suite à une demande formelle ou informelle de la part des autorités qataries.
Arrestation de citoyens qataris aux Emirats : pourquoi le torchon brûle entre Doha et Abou Dhabi ?
Les relations déjà houleuses qu’entretiennent Doha et Abou Dhabi, depuis le coup d’Etat en Egypte, ne risquent pas de s’apaiser en cette période estivale. Le 6 juillet, le quotidien qatari Al Arab a rapporté que « trois ressortissants qataris avait été arrêtés de façon inhumaine et torturés à Abou Dhabi alors qu’ils rendaient visite à leurs familles ». L’article précise aussi que la torture était une pratique généralisée dans les prisons émiraties en s’appuyant sur des rapports d’Amnesty internationale. Une annonce qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux en particulier sur Twitter mais aussi dans la presse émiratie qui s’est vigoureusement attelée à démentir cette information.
L’émir du Qatar à Paris, les enjeux d’une visite
L’émir du Qatar arrive en France lundi 23 juin pour une visite officielle de deux jours. Un an après son arrivée au pouvoir suite à l’abdication de son père Cheikh Hamad, l’émir Tamim veut refaire de la France un allié stratégique majeur. Isolé au Moyen-Orient, Doha cherche à refaire surface dans un contexte régional de plus en plus troublé.
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani entame une visite en France lundi 23 juin pour deux jours. C’est sa première visite officielle à Paris depuis son accession au sommet de l’Etat survenue l’été dernier. Nul doute qu’elle exprimera la volonté commune des deux pays de relancer une relation bilatérale qui semble moins dynamique qu’à l’époque de Nicolas Sarkozy.