Le Rafale au Qatar : un accord imminent?

lundi, 24 novembre 2014 16:09

Le Qatar serait sur le point de conclure un contrat pour l’achat de 24 Rafales pour un montant de près de 2,5 milliards d'euros. Ce contrat serait le premier accord conclu pour l’appareil français à l’étranger.

C’est une information fournie par le site de la radio Europe 1 qui relève le caractère imminent d’un accord sur le sujet. Comme le relevait L’observatoire du Qatar au mois de juin, Doha aurait clairement signifié son intention de conclure définitivement cet accord pour la refonte de sa flotte aérienne. Jusqu’à présent composée que d’une douzaine d’avions Mirage, l’armée de l’air qatarie souhaite renforcer son niveau de puissance afin de faire face à une situation régionale de plus en plus volatile.

Les nombreux déplacements du ministre français de la Défense plaident en ce sens. En deux ans et demi, Jean-Yves Le Drian s’est déplacé à huit reprises à Doha. Ces voyages à répétition sont le signe de la bonne santé de la coopération militaire entre les deux pays. Pendant de nombreuses années, la France a été le principal fournisseur en équipements de l’armée de l’émirat. Dépassée depuis les années 2000 par l’armée américaine dont la position dominante dans la région du Golfe semble irrésistible, la France souhaite donc, par ce nouvel accord, réaffirmer ses positions. Les officiels français comptent notamment sur l'expérience tirée des campagnes de Lybie et la guerre en Irak contre l’Etat islamique pour démontrer l’excellence de leur matériel.

Qatar Charity, l'une des plus grandes associations humanitaires de l'émirat, a lancé son produit phare « projet de recherche ». Financé par le programme des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour la reconstruction de Gaza en collaboration avec la Banque islamique de développement, il vise à participer à la reconstruction de la bande de Gaza détruite lors de la sanglante offensive israélienne de l'été dernier.

Les fonds serviront à soutenir 70 projets de recherche distincts pour un coût total de 7,3 millions de riyals qataris (1,5 million d’euros). Le programme de Qatar Charity vise à fournir un soutien financier et technique pour la mise en œuvre de la recherche scientifique grâce à des subventions comprises entre 2 500 et 40 000 euros qui varient selon la qualité et la pertinence du projet. Ceux-ci seront respectueux de l'environnement, créatifs et innovants, en utilisant des matériaux facilement disponibles à Gaza. L’initiative de Qatar Charity permettra également de répondre aux besoins de la bande de Gaza par la recherche de solutions scientifiques dans les domaines qui ont le plus souffert tels que la santé, l'eau, l'environnement et l'agriculture.

Cette initiative s'inscrit dans le prolongement du don du Qatar d'un milliard de dollars promis pour la reconstruction de la bande de Gaza lors de la conférence des donateurs tenue il y a quelques semaines.

La déclaration du gouvernement des Emirats arabes unis de dresser une liste de plus de 80 organisations qualifiées de « terroristes » continue à faire des vagues. La Norvège, notamment, demande des explications.

C’est par la voie de son ministère des affaires étrangères qu’Oslo a exprimé sa vive préoccupation. Dans un communiqué publié dimanche, Bård Glad Pedersen, secrétaire d’Etat auprès du ministère avoue sa stupeur et demande des « explications » à Abou Dhabi pour avoir intégré une des plus grandes associations musulmanes de son pays dans la liste controversée.

L’association du nom de « Det Islamske Forbundetde » avoue elle aussi sa stupéfaction. Bien implantée sur le territoire norvégien, elle ne comprend toujours pas quelles ont pu être les motivations d’un tel classement. 

En Europe et aux Etats-Unis, d’autres associations visées ont publiquement exprimé leur colère. En France, l’Union des organisations islamiques de France annonce vouloir déposée prochainement une plainte pour diffamation contre le gouvernement des Emirats arabes unis.

Le conseil de la Fédération internationale d'athlétisme, l'IAAF, a attribué au Qatar l'organisation des Mondiaux d'athlétisme pour 2019. Doha a battu Barcelone (Espagne) et Eugene (Etats-Unis) qui étaient également en lice.

Recalés en finale en 2011 pour l'organisation de la compétition en 2017, les Qataris ont donc retenté leur chance avec davantage de succès. Pour éviter les trop fortes températures estivales, l'évènement aura lieu en octobre et non en août comme c'est traditionnellement le cas. A noter que l'émirat avait déjà organisé les Mondiaux d'athlétisme en salle en 2010.

C'est un succès qui arrive à un moment particulièrement dense pour la "diplomatie sportive" de l'émirat. Dans quelques semaines, Doha sera le théâtre du championnat du monde de petit bassin tandis qu'en janvier 2015 c'est le Mondial de Handball qui s'y déroulera. Le point d'orgue de ce Soft power version sport devra être atteint en 2022 avec l'organisation de la Coupe du monde de football dont l'organisation fait toujours l'objet d'une vaste polémique.

C'est une information d'une grande importance. Retirés depuis mars dernier, les ambassadeurs de l'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis et du Bahreïn vont revenir à leur poste dans la capitale qatarie.

C'est la principale décision prise lors du sommet extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui s'est tenu aujourd'hui dans la capitale saoudienne. Dans un contexte particulièrement tendu entre des pays qu'une grave crise diplomatique divise, cette annonce est de nature à décrisper la situation.

Dans le cadre de sa nouvelle loi luttant contre le terrorisme, le gouvernement des Emirats arabes unis vient de désigner 86 organisations considérées comme "terroristes". Cette liste comprend des structures aussi diverses que l'Etat islamique, Jabhat Al Nusra (filiale syrienne d'Al Qaïda), les Frères musulmans ou la Fédération des organisations islamiques en Europe ainsi que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).

Cette liste a de quoi surprendre. En effet, la différence est radicale entre des organisations qui sont établies en Europe depuis des décennies et dont l'essentiel du champ d'activité regroupe le travail communautaire, le champ de la citoyenneté ou la solidarité internationale (comme l'UOIF) et l'Etat islamique dont les pratiques sectaires et violentes ne sont plus à démontrer.